Lancée en Juillet 2010 à Nairobi par le secrétariat d'Etat américain aux affaires étrangères, la compétition Apps4Africa mettait à l'épreuve des développeurs africains qui devaient proposer des innovations technologiques capables de répondre à des problèmes allant de la gouvernance à la santé et l'éducation. Des acteurs clefs du secteur privé furent étroitement associés au concours, notamment iHub, Appfrica labs et SODNET.
Apps4Africa s'inscrit dans le cadre de l'initiative du département d'Etat "Société civile 2.0". Inaugurée lors d'un discours d'Hillary Clinton prononcé le 3 Novembre 2009, l'initiative a pour but de renforcer les capacités de la société civile et des organisations non gouvernementales (ONG) locales grâce aux techniques informatiques, afin de leur permettre de gérer et poursuivre leurs programmes et trouver des solutions à leurs problèmes communs.
Les gagnants ont été choisis en fonction de leur impact potentiel, la créativité et l'ingéniosité de leur application. Voici une liste non exhaustive des outils sélectionnés
-Le gagnant du concours est l'application iCow, prodution du kényan Charles Kithika. Elle permet aux fermiers, grâce à une fonction vocale sur leur portable, de suivre et surveiller les périodes de fertilité de leurs vaches dans le but de maîtriser la reproduction des bêtes et ainsi maîtriser le fonctionnement de leur ferme.
-Le deuxième sur le podium est Kleptocracy Fighters inc. Outil le plus intéressant selon moi, il permet aux citoyens d'enregistrer et rapporter en temps réel toute information relative à la corruption d'un gouvernement. Les rapports seront transmis à des partenaires juridiques et médiatiques pour suivi.
-Mamakiba est le troisième lauréat de la compétition : cette application permet à des femmes enceintes de mettre de l'argent de côté pour la naissance de leur bébé.
Pour en savoir plus sur les lauréats et les autres applications récompensées, rendez-vous ici.
Cela m'amène à poser la question suivante : une initiative similaire existe-t-elle au niveau européen ? Force est de constater que non, et pourtant, on peut penser qu'à l'instar du gouvernement américain, l'Europe aurait également intérêt à se servir des moyens technologiques, auxquels les africains ont de plus en plus accès, pour promouvoir sa politique de développement.
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