Here is a link to an article I wrote. It was published on the Ushahidi Blog.
Enjoy !
"We have the means and the capacity to deal with our problems, if only we can find the political will." - Kofi Annan
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samedi 20 novembre 2010
jeudi 4 novembre 2010
Ivory Coast presidential elections in the age of Web 2.0
Here is an article I wrote for Internet Without Borders website. You can also find a french version here.
Ivorian presidential elections Took place. After months of turmoil and wrangling, the Ivorians have taken part in the first round of elections held Sunday, October 31, 2010.
The holding of the first round in a calm general atmosphere was welcomed by most commentators in the mainstream international press and observers.
New this year, online participation of many citizens of Cote d'Ivoire who organized coverage of the election day using the variety of tools available on the Internet.
New this year, online participation of many citizens of Cote d'Ivoire who organized coverage of the election day using the variety of tools available on the Internet.
Freedom of communication by SMS maintained
Contrary to the announcement of the Telecommunications Agency of Côte d'Ivoire (ATCI) last Saturday about the suspension of SMS, all means of communication were maintained. The regulator had proposed the measure for reasons of public order and to prevent the spread of "rumors". Prime Minister Guillaume Soro returned to this decision at a press conference Saturday afternoon. Maintenance by the Government of Freedom of Information and Communication in Côte d'Ivoire during the first round of elections would prove the political maturity of citizens and political actors.
"Let us solve all our problems in peace"
Note especially the initiative of Diaby Cheik Mohamed which reflects the general mood in the streets of Ivory Coast: the will to turn this election period in time of reconciliation. The Peacevote project encourages site visitors to leave messages for peaceful Côte d'Ivoire. Site promotion was done by many voices of culture in Côte d'Ivoire: Aicha Kone, Ismael Isaac ...
CoveritLive on the site Avenue225
Israel Yoroba, a journalism student and blogger and his team of Avenue225, Ivorian information site, made the story of voting and the general atmosphere prevailing in various parts of Côte d'Ivoire. Coverage outside major cities brought a wealth of additional information. Throughout the day, real-time information of events was ensured by CoveritLive application.
The France24 Observers
An interesting coverage was also put in place by France24 Observers. Thanks to two citizen journalists, we were informed that agents of the Electoral Independant Commission (IEC) were still waiting to receive wages for their work in polling stations.
The Election Buzz on Twitter
On the social network Twitter, hashtags #civ2010 #wonzomai and #peacevote, typed hundreds of times, are also a source of information for obtaining real-time news on the election by the citizens of Côte d'Ivoire: For instance incidents in polling stations in the Paris area were immediately reported by Twitter usersvia their mobile phones. The user @ MaryMary225 reported pushings and damages caused in Créteil (France).
Thanks to these elections, the Ivorian Twitter community has been strenghthened: New twitter accounts were updated and created, as notices by Twitter user Toussine
Election results monitored and updated online
AlldenY, A french web dev and strategies company, put in place a website where citizens and others can find the results of the ballot as given by the EIC. Graphs give an interesting overview of trends.
The platform Wonzomai
The platform deployed by Akendewa and Internet without Borders, Wonzomai, is a new experience in Francophone Africa. More than one Thousand visitors were well connected on Election Day, less than a week after its launch. It has mainly contributed to the Ivorian citizen outside who could thus have a glimpse of the vital information collected via Twitter.
One difficulty, appeared: automatic replication of information received via SMS has not worked properly on election day for technical reasons. However, a manual transcription of major incidents and statements received was made by Internet Without Borders and Akendewa teams. Also the necessity to link the various election monitoring organizations on the ground and teams that operate for the platform became obvious.
What about Facebook ?
Hundreds of thousands of Ivorians are connected to the social networking site Facebook. As well as reviews and politics discussions occured among users, candidates have used the network to campaign, for instance the outgoing President Laurent Gbagbo, whom many users left messages of encouragement during the campaign. Ivorian Internet users have also shared their photographs on voting day. For example Nnenna Nwakanma subscribed on Faceboo who posted the link to an album created specially for the occasion.
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jeudi 23 septembre 2010
La nouvelle constitution Kényane, un heureux précédent pour les institutions en Afrique sub-sahélienne ?
“L'Afrique n'a pas besoin d'hommes forts, mais de fortes institutions.” C’est ainsi que le Président Barack Obama s’adressait au parlement Ghanéen lors de sa visite à Accra en 2008. Cette phrase pourtant courte porte en elle la clef du développement pour le continent africain selon moi. L’adoption par référendum de la nouvelle Constitution kényane le 4 août dernier est l’illustration parfaite des mots prononcés par le président américain.
Nous nous souvenons des évènements qui ont marqué ce pays en 2008 : Après l’élection de Mwai Kibaki à la magistrature suprême en 2007, des violences éclatèrent dans le pays. Sur fond d’opposition politique entre les partisans du candidat élu, et ceux de son opposant, se tramait en réalité des affrontements ethniques qui firent plus de 1000 morts, et causèrent le déplacement de 250 000 personnes. La communauté internationale s’est mobilisée sur la question,et Kofi Annan fut envoyé comme médiateur. Un accord de partage de pouvoir fut signé entre les deux protagonistes, l’Accord National et Acte de Réconciliation, créant un gouvernement de coalition, présidé par Odinga en tant que Premier Ministre. C’est ainsi que le processus vers l’adoption d’une nouvelle Constitution fut enclenché. Deux ans plus tard, un texte que l’on peut saluer pour sa teneur juridique, est approuvé à une très large majorité par les Kenyans (67,5 %).
Nous nous souvenons des évènements qui ont marqué ce pays en 2008 : Après l’élection de Mwai Kibaki à la magistrature suprême en 2007, des violences éclatèrent dans le pays. Sur fond d’opposition politique entre les partisans du candidat élu, et ceux de son opposant, se tramait en réalité des affrontements ethniques qui firent plus de 1000 morts, et causèrent le déplacement de 250 000 personnes. La communauté internationale s’est mobilisée sur la question,et Kofi Annan fut envoyé comme médiateur. Un accord de partage de pouvoir fut signé entre les deux protagonistes, l’Accord National et Acte de Réconciliation, créant un gouvernement de coalition, présidé par Odinga en tant que Premier Ministre. C’est ainsi que le processus vers l’adoption d’une nouvelle Constitution fut enclenché. Deux ans plus tard, un texte que l’on peut saluer pour sa teneur juridique, est approuvé à une très large majorité par les Kenyans (67,5 %).
Ce texte est intéressant à tous points de vue, et c’est la raison pour laquelle je dois avouer être surprise du peu d’écho qui lui aura été accordé dans les médias français. Juridiquement, la nouvelle Constitution, tout en maintenant un régime présidentiel, offre des limitations au pouvoir Exécutif, augmentant par la même ceux du législatif : un Sénat est créé, une procédure de destitution du président est prévue, et l’Assemblée Nationale doit approuver les nominations de ministres. On retrouve là une application stricte de la théorie de Montesquieu. Un nouvel échelon administratif est créé, facilitant ainsi une gestion locale. En outre, le nouveau texte ouvre une garantie des droits des citoyens grâce à la proclamation d’une Charte de droits fondamentaux, et grâce à la création d’une Cour suprême.
Mais ces règles ne peuvent avoir de réelle efficacité si aucune volonté politique n’est manifestée. C’est à ce niveau que se situe la réelle possibilité de changement : l’adoption de la nouvelle constitution a été rendue possible grâce à une pression extrême exercée par la communauté internationale et par la société civile kényanne sur les deux camps au pouvoir. Si cette dernière profite de ce rapport de force favorable, et maintient la pression sur les dirigeants, c’est seulement à cette condition que pourra être assurée la mise en application et le respect du texte par les gouvernants. Concrètement, une des solutions serait que la société civile kényanne tire profit des moyens technologiques à sa disposition. Et ce pays, encore une fois, jouit d’une avancée considérable en la matière : je donnerais deux exemples.
Le premier concerne un outil qui existe depuis 2006 : il s’agit du blog Mzalendo ; celui-ci permet aux citoyens kenyans de suivre et de commenter l’activité de leurs parlementaires, dans le but de pouvoir juger leur action. C’est une mise en application de la notion de RESPONSABILITE ( ou ACCOUNTABILITY), notion dont la généralisation et la systématisation sont nécessaires pour assurer le respect des règles établies, et la pérennité de celles-ci.
Le deuxième exemple, un peu plus connu, servira à montrer comment à travers sa société civile, toute la population Kényanne a été scrupuleusement associée au processus constitutionnel : Sur le modèle d’Ushahidi (signifiant “témoignage” en kiswahili, il s’agit d’une plateforme participative créée en 2007 pour permettre aux citoyens de signaler les incidents ayant lieu pendant les évènements sanglants qui ont traversé le pays) une équipe de jeunes activistes blogueurs kenyans a développé Uchaguzi, une version customisée d’Ushahidi permettant aux électeurs de signaler tout incident électoral ayant lieu le 4 août 2010, jour du référendum constitutionnel. Grâce à cet outil, une autre notion, importante en démocratie, venait trouver sa place dans le paysage politique : celle de TRANSPARENCE.
Bien sûr, nous n’avons pas assez de recul pour savoir si oui ou non tout cela aura porté ses fruits, mais je pense qu’il était important de saluer cette avancée, et encourager celles qui se profilent. Surtout, cela nous permet de sortir de la spirale afropessimiste qui anime encore nombre d’africains eux-mêmes.
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